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 Premiers émois auprès de toi

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Louvi
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Louvi


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MessageSujet: Premiers émois auprès de toi   Premiers émois auprès de toi Icon_minitimeVen 27 Avr - 14:57


Il faisait pleine nuit, le silence entourait le domaine des bouchers. Un guetteur veillait sur le sommeil de tous, sommeil profitable, sommeil bien mérité pour une journée bien chargée en massacres et tortures.

Le sang emplissait l’atmosphère et venait chatouiller les narines de Louvi. Elle s’était habituée à cette odeur particulière qui flottait dans l’air, c’était l’odeur habituelle, l’odeur qui annonçait la présence des bouchers.

Ces relents favorables, qui font que l’on se sent chez soi n’étaient donc pas la cause de l’agitation de Louvi. Ce qui l’empêchait de profiter des heures de la nuit pour se ressourcer, c’était bien autre chose, et cette chose qui la prenait au ventre, la faisait se tourner et se retourner sur sa couche, c’était non pas une angoisse, ni même une inquiétude, c’était une pensée, une pensée qui ne la quittait pas.

Cette pensée elle avait un nom, un corps, elle était tellement présente qu’elle bloquait toutes les autres. Osgiliath, c’était lui qui était la cause de ses tourments. Il était si distant avec elle, si froid, si cruel dans son indifférence. Elle se sentait transparente, inexistante et son absence d’attention la faisait cruellement souffrir.

Il partait dès que les premiers rayons du soleil perçaient l’obscurité, il revenait épuisé, le regard rempli du plaisir qu’il avait pris à tuer sans relâche. Elle passait la journée à flâner, cherchant un pauvre hère qui pourrait passer de vie à trépas sous ses attaques si honteusement faibles. Quelquefois, elle laissait agonisant un malheureux après s’être acharnée sur son corps, mais elle ne ressentait que frustrations de ces tentatives manquées.

Quand elle voyait ses compagnons revenir de leur partie de chasse, les mains couvertes de sang, les yeux remplis d’actes brutaux, elle restait en retrait, les larmes aux yeux, frustrée.

La pièce rapportée, le machin qu’Osgiliath avait envouté, voilà ce qu’elle était pour tous. Voilà ce qu’elle devait changer. Mais là, dans la nuit, ce qui la tenaillait, c’était un manque.



Elle avait repoussé le drap qui la recouvrait, renoncé à chercher un sommeil qui ne venait pas. Ses yeux grands ouverts parcouraient l’obscurité, ses bras entouraient son corps pour tenter de combler le vide qu’elle ressentait, mais rien n’y faisait.

Le centaure assoupi reposait à quelques centimètres d’elle, trop proche pour ne pas en être douloureux. Pourquoi faut-il qu’elle ait tellement envie de lui, de ses bras, de ses lèvres sur sa peau, se disait-elle pour la centième fois. C’était un centaure, il n’y avait pas d’espoir qu’il l’aime un jour, pas d’espoir qu’elle soit jamais à lui. Un jour il trouvera une centauresse dont il tombera follement amoureux, il la chassera alors de sa couche et elle ne sera plus que l’ombre d’elle-même.

Elle était fatiguée de ce corps qui ne trouvait pas de repos, de ce désir exacerbé qu’elle ne pouvait contenir qu’en caressant son corps et rêver que les mains qui la parcouraient étaient celles de celui qui se tenait à ses côtés, indifférent à sa souffrance.

N’y tenant plus, elle se décida enfin à se lever sans faire de bruit, se drapa d’un saut de lit, regarda Osgiliath qui n’avait pas bougé, et quitta la chambre pour chercher un lieu où elle pourrait oublier ne serait ce que quelques instants le vide qu’elle ressentait en elle.

Elle déambula dans les couloirs, marchant à petits pas, guidée par le hasard, voulant surtout s’éloigner, un peu, pas trop, car elle était bien incapable d’être trop loin de lui. Des chambres, parvenaient des ronflements bruyants, souvenir de la beuverie qui avait eu lieu la vieille, sauterie à laquelle elle avait assistée en se tenant à l’écart, dans un coin de la salle commune.



Les portes défilaient. Des escaliers à monter, d’autres à descendre, un grand tour des lieux, un tour qui ne la calmait pas. Elle posa finalement une main sur une des portes, une pièce où elle n’était jamais entrée. Elle n’était pourvue d’aucune fenêtre, et l’odeur de sang était plus forte que nulle part ailleurs.

Elle parcourait à tâtons les tables que ses mains avaient découvertes dans la pénombre et frôla une multitude de bocaux avant de sentir sous ses doigts un chandelier qu’elle s’empressa d’allumer.

Sur la table qui lui faisait face, des bocaux oui, mais pas un, pas dix, des tables remplies de récipients tous identiques et à l’intérieur, des cœurs conservés dans le sang. Des noms, dates et lieux figuraient sur chaque étiquette. La collection personnelle d’un des compagnons ?

Elle ouvrit l’un deux d’une main hésitante, le bocal indiquait qu’il s’agissait du sang d’un saurus mort il y a deux ans. Son index droit plongea dans le liquide odorant aux couleurs chatoyantes pendant que ses yeux s’allumaient de gourmandise comme ceux d’un enfant devant un pot de confiture.

Sa bouche s’ouvrait déjà pour savourer le nectar. Elle lécha son doigt d’un petit coup de langue pendant qu’elle le passait sur ses lèvres. Le doigt léché retourna rechercher un peu plus de douceur, son ventre réclamait du sang, du plaisir, réclamait tellement qu’il n’était plus possible de contenir ses envies.

Après avoir lapé ses mains qu’elle plongeait maintenant sans retenue dans le bocal, après avoir senti le nectar passer dans sa gorge, elle laissa ses doigts parcourir son déshabillé qu’elle délaça et laissa filer sur le sol.

La fraicheur de la cave enveloppa son corps qui frémit de plaisir pendant qu’elle s’emparait du bocal qu’elle déversa lentement sur sa gorge offerte. Sa main libre étalait le sang sur ses seins douloureux, apaisant la morsure du désir. Elle vida totalement le bocal de son sang, puis le reposa sur la table d’une main impatiente avant d’étaler le miel poisseux sur son corps en de langoureuses caresses. Les yeux fermés, la tête un peu penchée en arrière, elle savourait ce moment de plaisir intense, quand un bruit insolite se fit entendre dans le couloir.

D’un geste empressé, elle s’empara du saut de lit couvert de sang qui trônait à ses pieds et le plaqua contre sa poitrine pour protéger sa nudité. Le sang continuait à s’écouler le long de son corps resté à découvert pendant qu’elle soutenait le regard de l’intrus qui venait la déranger en ces lieux. Son cœur s’arrêta de battre quelques instants avant de partir dans une course folle pour rattraper les battements manqués. C’était Osgiliath qui se tenait dans l’encadrement de la porte…

Dans le regard de l’elfe aucune peur, ni honte, mais une lueur de plaisir qui restait accrochée à ses prunelles couleur azur.
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osgiliath
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MessageSujet: Re: Premiers émois auprès de toi   Premiers émois auprès de toi Icon_minitimeDim 29 Avr - 14:45

*
Mais que vois-je… Un champ de batail jonché de cadavres, cela ne se peut. Les gens n’ont-ils plus d’amour… Ne deviendraient-ils pas tous des animaux en quête de sang ? C’est ignoble de tuer sans raison comme cela…

Osgiliath passe de corps en corps en regardant à chaque fois s’il ne resterait pas un souffle de vie en chacun d’eux… Mais ils étaient tous mort. Qui avait pu faire un tel massacre ?

Soudain, un râle se fait entendre ! Quelqu’un vit toujours ! Osgiliath ce précipite sur le corps assez abimé de la victime. Ce n’est autre qu’un vieux saurus qui milite pour le bien en ces terres… Il commence à penser ces blessures……
*


Soudain osgiliath se réveil… Saleté de cauchemar ! Comment est-ce possible de rêver de ça… C’est carrément pitoyable.

Soudain un bruit se fait entendre. Osgiliath se dit premièrement qu’il va réveiller quelqu’un pour aller faire la fête à cet intrus qui ose perturber les ronflements de ces frères d’armes. Mais tout compte fais, il se dit que un petit meurtre nocturne en solo ne pourrait que lui faire grand bien et peut-être arriverait-t-il à dormir après.

Il se lève doucement, prend son arc et une flèche.

Mais, mais, il manque Louvi… Ou peut-elle bien être ? Un enlèvement ? Non, cela ne se peux, je me serais réveillé…



Osgiliath passe la porte et sort du dortoir. Il a du mal à entendre d’où viennent les bruits car les ronflements de ces compatriotes sont assez soutenus. Après quelques instants, il remarque que ceux-ci proviennent de la salle des trophées… Personne n’a le droit d’entrer d’habitude… Qui ose profiter de ma collection impunément ?

Il avance silencieusement et jette un regard furtif à travers l’ouverture de la porte… Quelle surprise… Cela ne se peut… Louvi… Je ne la croyais pas comme ca… Osgiliath ne peut pas s’empêcher de regarder la perfection de son corps… En plus celle-ci est en train de profiter du sang que lui-même a rapporté il y a de cela plusieurs années… Quel spectacle… C’est sublime…

Osgiliath avance encore un peut… Ca y est, elle l’a remarqué. Elle s’empare du couvre lit et cache ca nudité… Ce qui trouble Osgiliath, c’est le regard de Louvi, aucune peur, ni honte mais un petit sourire qui n’en fini pas… Qu’est-ce que cela veut dire ?

Il s’avance alors sans un mot, s’approche du chandelier et souffle les quelques bougies allumées, ce qui laisse la pénombre envelopper la pièce.

Maintenant, la lune parcourant son corps dessine les formes non-cachées de Louvi. Le sang les fait spécialement ressortir ce qui la met encore plus en valeur…



Osgiliath avance plus près, saisi les poignets de Louvi et la pouce délicatement contre le mur glacé de la demeure. Celle-ci ne peut s’empêcher de frémir. Ils soulèvent ensuite ces mains au dessus de ca tête. Cette action fait chuter le couvre lit et laisse apparaître toute la beauté de Louvi…

On peut entendre la respiration lente mais soutenue d’Osgiliath.

Louvi ferme les yeux sous un plaisir non caché.

Osgiliath lâche alors un poignet pour laisser un de ces doigts parcourir le corps de louvi. D’abord le long de son bras, celle-ci le laisse d’ailleurs dans la position initiale qu’il lui a donné. Ensuite, il parcourt son coup puis descend entre ces seins maculés de sang. Soudain il s’arrête et goute le sang qu’il a sur le doigt. Il dit alors :

‘’J’ai eu du mal à le tuer celui la, je m’en rappelle comme si c’était hier. Cependant, il a un bon fumet. ‘’

Louvi a l’air déçue des paroles d’osgiliath… Mais celui-ci n’a pas fini de parler :

«
Tu as la peau douce chère Louvi mais sache que je ne prends jamais les restes d’un autre… Encore moins d’un petit fleuriste.
»


Cette fois-ci, Louvi ne sourit plus du tout…

Osgiliath lâche la jeune femme et se retourne en direction de la porte… Cependant tout n’est plus si clair dans ca tète… Pourquoi une si belle elfe se laisse approcher d’aussi prêt par un centaure tel que lui… C’est blizzard…
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MessageSujet: Re: Premiers émois auprès de toi   Premiers émois auprès de toi Icon_minitimeLun 30 Avr - 23:53

Il s’approche, d’un pas assuré, elle étreint le tissu qui la protège de son regard. Elle sent ses seins qui se durcissent, son ventre qui se resserre, son cœur qui s’emballe, un frisson qui la parcoure.

D’un souffle il éteint les bougies, dans la pénombre il est encore plus majestueux. Il la regarde et elle tremble, elle tremble de le savoir si proche. Ses mains se posent sur ses poignets, il la pousse contre le mur. Le contact est brutal, le froid galvanise son désir, elle frémit, elle a tellement envie de lui.

Elle mord sa lèvre inférieure pour ne rien laisser paraître, espère qu’il ne sent pas ses mains trembler, son corps tendu vers lui, ses appels silencieux qui la mettent au supplice. Elle laisse s’échapper la fine étoffe qui la recouvrait, se laisse aller contre le mur, entend sa respiration lente qui fait écho à la sienne, saccadée.

Elle ne peut laisser ses yeux ouverts, elle veut sentir ses mains sur elle, ce doigt qui la caresse, qui transforme sa peau en un brasier ardent. Elle remercie le mur d’apaiser sa souffrance, crie contre son corps qui la trahit, suit la trace de son doigt sur sa peau qui frémit.

Et puis soudain tout s’arrête. Les mots qu’il prononce sont si froids, si cruels. Il la lâche, s’éloigne, la rejette, la laisse là, seule, éperdue de désir.

Elle ne comprend pas, ses mots… Comment peut-il savoir, pour lui, pour eux, comment peut-il savoir qu’elle s’est donnée à lui ? Comment peut-il être aussi cruel, lui qui l’a arraché à son monde pour faire d’elle son esclave…

Il est presque arrivé à la porte et elle n’a pas bougé, elle le regarde s’en aller, sans vouloir y croire. Ses bras sont retournés se croiser sur sa poitrine, elle cherche un peu de chaleur, elle a froid soudain, elle a si mal, si faim de lui.

Dans un geste impulsif, elle récupère son négligé, le passe sur ses épaules, s’en drape comme une cape, et elle s’envole sur ses pas. Lui marche d’un pas posé, elle court comme une damnée.

La porte sous ses mains, d’une impulsion violente, ne peut résister et claque contre le mur. Fermée, protégée par le corps de Louvi, il ne passera pas, pas tant qu’elle fera barrage. Son regard lance des étincelles, elle n’a plus rien à perdre, ne veut pas perdre, le veut lui et rien ne l’arrêtera.

Elle se tient droite le dos contre la porte, lui faisant face, la peur au ventre, sa soif de lui dépassant sa peur.


Pourquoi ne veux tu pas de moi ! Ce n’est pas moi qui suit venu te chercher.

Tu m’as arraché à lui, tu as bon dos maintenant de me reprocher de l’avoir aimé. Lui au moins il m’aimait !

Toi ! Toi ! Tu n’es pas capable de cela, tu ne fais que jouer avec moi !

Tu aimes me rendre malade, j’en envie de toi oui ! Osgiliath … s’il te plait … j’ai besoin de toi …


Sa voix sa casse, ses yeux se ferment, elle pleure en silence, le dos contre la porte. Aucune larme, c’est de l’intérieur qu’elle pleure, c’est de l’intérieur que tout se déchire.
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MessageSujet: Re: Premiers émois auprès de toi   Premiers émois auprès de toi Icon_minitimeMar 1 Mai - 0:43

La voila déjà devant lui, elle lui bloque la porte comme une bête coupant toute retraite à sa proie… Toute la fureur de la jeune elfe est là… Mais que dit-elle ? Que je suis ignoble ? Ce n’est pas vrai… J’ai tellement de chose à lui apporter… Elle ne saurait comprendre que le plaisir charnel est si peux par rapport à ça…

Au fil des phrases la voix de Louvi est de plus en plus tremblante. Elle fini par fondre en larme…

Osgiliath ne sait quoi dire… Il est figé devant Louvi. Il essaye de parler mais n’arrive pas à trouver les mots justes… Il doit paraître fort devant elle. Sinon, il perdrait toute crédibilité. Voila c’est fait, des paroles sortent…


Ecoute Louvi, je ne t’ai point emmené ici pour ça… Si tu es si faible, va le retrouver ton petit fleuriste tout simple… Mais, pour moi, ça serait une erreur…

Je ne pense pas que ce que tu aies à m’offrir en vaille le coup… Je ne compte pas me rabaisser à toi, ta puissance est grande, mais en aucun cas tu n’es digne de moi…


La jeune elfe est pétrifiée à l’ouïe des paroles du centaure… Personne n’avait du lui parler comme cela au par avant… Il est vrai que grâce à son corps, elle a du s’attirer beaucoup de faveurs aux près de nobles seigneurs. Mais Osgiliath n’est pas comme les autres.


Désolé de te faire du mal mais c’est la dure réalité. Cependant si tu crois être digne de moi tu n’as qu’à le prouver… Mais je doute que tu puisses m’épater grâce à tes dits charmes.


Osgiliath avance d’un pas, saisi la poignée et ouvre la porte. La jeune fille ne sait retenir la force avec laquelle il ouvre la porte. La voila mise sur le coter pour laisser place au centaure.

Il fait quelques pas hors de la pièce et entend la jeune femme toucher le sol. Un instant de silence envahi la demeure. Ensuite des pleures… Des pleures qui glacent le sang d’Osgiliath…

Tempi, tu as fait ce qu’il fallait faire… Va te coucher mon vieux… Demain, est un autre jour… J’espère qu’elle ne m’en voudra pas trop…


Dernière édition par le Sam 5 Mai - 21:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Premiers émois auprès de toi   Premiers émois auprès de toi Icon_minitimeMar 1 Mai - 20:08

Son visage se décompose, les larmes se perdent sur ses joues. D’abord de simples gouttes qui s’échappent de ses yeux puis un ruissellement continu qui inonde même son cou.

Il reste immobile, stoique, pendant qu’elle lui crie son amour. Sous son masque, un sourire doit se dessiner, un sourire froid. Comment peut-il être si froid, comme fait-elle pour l’aimer quand même !

Après lui avoir expliqué qu’elle n’était pas digne de lui, qu’elle ne le serait jamais quoi qu’elle fasse, il la met plus bas que terre en la poussant comme un fétu de paille.

Il ouvre la porte et elle se retrouve plaquée contre le mur sans pouvoir opposer la moindre résistance. La porte se referme et elle reste collée au mur, comme une ventouse à un mur de verre.

Le mur lui communique sa froidure. Ses seins, son ventre, ses cuisses, tout se raidit. Sa peau se vide de vie, elle cherche à garder un peu de chaleur en se hérissant mais Louvi est glacée de l’intérieur et sa chaleur interne se diffuse dans le mur au fur et à mesure qu’elle glisse sur le sol.

Le sol atteint, son corps est secoué de sanglots violents, elle en perd la respiration, voudrait mourir, que cette cave soit son cercueil, son saut de lit son linceul.

Elle est restée des heures durant, couchée à même le sol, recroquevillée sur elle même. Elle a dû finir par s’endormir à bout de force, vidée de ses larmes, ivre de douleur. Quand elle a repris connaissance, elle était si faible que même ouvrir une paupière était une épreuve insurmontable.

Elle attendit longtemps encore, le temps de retrouver un semblant d’énergie ou bien de se vider de celle qui lui restait encore. Enfin elle trouva le courage de se redresser, de relever la tête, de ramper sur le sol, d’ouvrir la porte, de marcher dans ce couloir si sombre, de monter les escaliers comme une somnambule.

Elle trouva la salle d’eau, y pénétra en serrant contre elle son négligé pour essayer de trouver un peu de chaleur. Arrivée près d’une douche, elle laissa tomber son maigre habit et s’y glissa dessous. Une douche chaude, très chaude, brûlante, pour que son corps reprenne vie, pour qu’elle arrête de claquer des dents, pour qu’elle retrouve la force de continuer à vivre.

L’eau brûlante rougit sa peau fragile, l’agresse mais elle s’en moque. Cet eau la lave de tout ce mépris qu’Osgiliath a déversé sur elle, la lave de ces mots qui font mal, qui la rejette loin de lui.

Elle s’adosse contre le mur et attend, attend un temps infini avant d’enfin fermer le robinet d’eau chaude. Elle a chaud maintenant, si chaud, elle a l’impression d’étouffer, de ne plus pouvoir respirer.

Elle prend une serviette de bain et s’y enroule, elle a l’impression qu’une multitude d’épingles s’est enfoncée dans sa peau, et elle a beau frotter, frotter, à chaque friction c’est pire que l’instant d’avant.

Désespérée, elle arrache la serviette, la jette au sol, et s’élance vers la douche pour activer cette fois ci le robinet d’eau froide. L’eau glacée tombe sur son corps, pendant qu’elle s’écroule comme une masse, inanimée.


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MessageSujet: Re: Premiers émois auprès de toi   Premiers émois auprès de toi Icon_minitimeMar 1 Mai - 23:15

Osgiliath ouvre un œil… Puis l’autre… La couche à coté de lui est vide… Malheur, Louvi n’est pas la… Qu’a-t-elle fait ?

Il se lève, enfile son armure et court hors de la pièce où il dormait… Personne… Où est-elle ? Non, ce n’est pas possible, ce n’est pas ce satané fleuriste… Non pas lui… Il va payer de sa mort si c’est ce qu’il veut…

Boaf, je vais aller un peux chasser… Ca me changera les idées car là, si je continue je vais tout casser…

Bon, d’abord une bonne petite douche matinale, sinon mes ennemis vont me sentir arriver… Osgiliath va dans la chambre du chef et ouvre sa grande garde-robe. Saisi un grand essuie et un bon vieux savon senteur foret. Rien de telle que la senteur de la forêt. L’invisibilité me gagne lorsque je mets ça… Ensuite il prend un dessous d’armure en soie. Rien de telle que cette matière, mon agilité n’en est que accrue.

Il se dirige vers la salle des douches. Une douche est déjà allumée… C’est drôle que quelqu’un soit déjà levé à cette heure si. Surement un des bouchers qui à fait une petite virée nocturne et qui vient enlever le trop-plaint de sang dont ça peau est gorgée.

Osgiliath enlève son armure. Cette action laisse apparaitre toute la musculature qui lui permet d’être si fort sur le champ de bataille. Il allume la douche. Celle si est bouillante… Il n’arrive pas à régler celle-ci. Il tourne les robinets dans un sens puis dans l’autre, rien n’y fait.

Pour finir il coupe celle-ci. Se dirige vers la douche déjà allumée. Et commence une phrase :

Tu as de l’eau tiè…………

Malheur, Louvi au sol… Que fait-elle là ?

Osgiliath se précipite sur son corps… Il est glacé… Il sent son pou… Celui-ci est très faible

Il saisi la serviette sèche qu’il avait apporté et emmitoufle Louvi dedans. La soulève et court à travers toute la demeure. Il arrive devant le dortoir des bouchers, ouvre la porte d’un coup de sabot et déambule dans la pièce en criant

Réveillez-vous !! Réveillez-vous !!

Le premier à se dresser est Ganon… Encore saoul du jour précédent…

Ganon : Osgi… Quesque tu fous à poil

Osgiliath : Mais arrête de déconner. Louvi est mal… Je ne sais quoi faire…

Ganon : Boh… * Ganon retombe dans son lit *

D’un bras il nettoie la table. Il fait voler toute les bouteilles vides au sol… Puis dépose Louvi sur celle-ci. Sent son pou encore une fois… Celui-ci est presque inexistant… Ca respiration se fait faible…


Osgiliath s’approche la jeune elfe


Ne meurt pas Louvi… Ne meurt pas… Ne me laisse pas seul…

Rien n’y fait… Osgiliath a de plus en plus peur… Peut-être un bon feu de bois ?

Comme personne ne peut l’aider ici, il porte Louvi jusque dans sa chambre, la dépose doucement sur le lit pour ne pas l’affaiblir encore plus.

Il se précipite sur l’âtre, Allume les quelques brindilles qui se trouvent dans celui-ci. Et retourne près de Louvi… Toujours aucun signe de vie… Elle est totalement glacial… Comment la réchauffer…

Il va chercher une peau d’ours et la pose devant le feu. Ensuite il porte Louvi jusque là.

Malheur… Elle ne respire plus… Que faire ? Soudain, il se rappel ce que, parfois, les médecins faisaient quand quelqu’un ne respirait plus sur les champs de bataille…

Il s’agenouille tout près de la tête de la jeune elfe. S’incline… approche ses lèvres de celle de Louvi. Voila qu’il lui souffle de l’air dans la bouche. Il ne sait pas ce que cela fait mais il vaut quand même mieux essayer. A oui, autre chose, le massage… Mais pourquoi ces charlatans de prêtres font-ils ça… Tempi, je vais essayer… Il pose ses mains toutes écorchées sur la poitrine totalement parfaite de la jeune femme inconsciente. 1… 2… 3… pression… Le voila reparti vers la bouche de Louvi… 1…2…3… Souffle…. 1…2…3... Souffle…

Après quelques minutes d’acharnement, Osgiliath s’arrête quelques instants… Aucun signe de vie...

Il est triste… Pourquoi était-elle-la ? Que faisait-elle seul dans les douches ? Soudain ça lui revient… La soirée de hier… Les pleurs… Non… C’est sa faute…


A cet instant il sent une main frôler la sienne…
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Louvi
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MessageSujet: Re: Premiers émois auprès de toi   Premiers émois auprès de toi Icon_minitimeMer 2 Mai - 23:31

Cette pluie qui la transperce, cette eau qui se déverse sans discontinuer sur son corps transi de froid, elle la sent sur sa peau, et elle ne peut rien faire pour se soustraire à ce ruissellement continu qui puise ses dernières forces.

Sa main cherche à avancer, pour ramper, sortir, rentrer, elle ne sait pas, elle ne sait plus. Elle sait qu’il faut partir, quitter cet endroit, ne plus être sous cette cascade qui la brûle. Chaque goutte qui tombe, glacée, la transperce, une multitude d’abeilles qui enfoncent leur dard dans sa peau mise à vif. Son corps en souffrance, rougit, ses veines se dilatent, et elle a tellement de mal à respirer, tellement de mal à penser, tellement de mal à bouger.

Osgi ! C’est sa voix ... Que fait-il là ? Est-il là ? Rêve t-elle ?

Elle entend sa voix, veut l’appeler, le supplier d’arrêter son calvaire. Elle a tellement mal ! Mais elle n’a pas de force, plus de volonté, plus d’espoir. Une envie, une seule envie, que cela cesse !

Mourir ! Mourir plutôt que ce supplice qu’elle endure, depuis … elle ne sait pas … une éternité…

Et puis soudain l’eau s’arrête de couler sur son corps, elle se sent soulevée, entourée d’un tissu qui supplicie chaque parcelle de sa peau en feu. Elle essaye d’ouvrir les yeux, ne peut que laisser pendre sa tête dans le vide. Ses paupières s’ouvrent lorsqu’il la prend dans ses bras mais elle ne voit rien, rien, le noir, la nuit, la mort, la mort qui la guette, qui l’attend, qui est déjà sur elle.

Son dos sent une surface dure. Non ! Elle ne veut pas, elle veut retourner dans ses bras, ne pas être couchée sur ce bois, son cercueil. Elle n’est pas morte, ce n’est pas vrai, elle est là. Osgiliath ! Elle crie son nom, le hurle dans sa tête. Non ! Osgiliath, Non, je ne suis pas morte, Osgiliath, je ne veux pas mourir !

Il l’a entendu. Sûrement, il a dû l’entendre. Il la reprend dans ses bras, elle entend battre son cœur, elle est bien, tellement bien, elle ne résiste pas, se laisse aller sur son torse puissant, dans la chaleur de sa peau. Elle est bercée, elle peut dormir maintenant, elle n’a plus rien à craindre, il est là, il va pouvoir prendre soin d’elle, elle a assez souffert, maintenant elle veut juste rester dans ses bras…

Il la pose sur le sol mais elle ne sent plus rien. Elle est partie, loin, loin de lui. Son corps se raidit, il est plus froid que le marbre. Son cœur s’est arrêté de battre mais elle sourit, car elle est dans le meilleur endroit possible.

Dans sa gorge, de l’air, un souffle qui lui redonne la vie. Dans son cœur mort, le sang, le sang est propulsé à nouveau dans ses veines. Sous ses paupières, ses yeux qui se réveillent d’un long cauchemar. Le silence, le silence partout.

Elle a mal dans sa poitrine, mal dans sa gorge, sa gorge en feu, mais elle respire, reprend vie. Elle happe l’air, le plus d’air qu’elle peut, et il passe, passe dans ses poumons.

Elle tente de bouger un doigt au bout d’un bras qu’elle ne sent pas. Enfin, elle a l’impression que son index bouge, à part si c’est son pouce, à moins que ce ne soit son poignet qu’elle a réussi à soulever. Elle le repose, épuisée, se repose, respire, gorge ses poumons d’air, et recommence à nouveau. Cette fois elle en est sûre, elle a bougé, bougé sa main, très peu, si peu, mais un peu quand même.

Elle l’a senti, elle en est sûre, il est là. C’est sa main qu’elle sent sous ses doigts, elle s’y agrippe, se retient à lui. Sa peau, ses mains, son doigt, son doigt qui la faisait frémir il y a à peine quelques heures, ce doigt, c’est lui qui la retient, lui donne la force de revenir, la force de soulever ses paupières, de le regarder à travers l’obscurité.

Il est penché sur elle, il est là. Il n’y a rien d’autre qui compte pour elle, il est là, et c’est tout ce dont elle a besoin. Le sentir, sentir sa main sous la sienne, sentir sa peau contre sa peau, ses doigts sous ses doigts.

Elle entrouvre les lèvres, prononce son nom, l’appelle, mais aucun son ne sort de sa bouche. Elle a encore trop mal, elle est encore trop faible, trop faible pour sortir le peu d’air qu’elle a réussi à engranger dans ses poumons.

Son corps lui se réveille, doucement. Ses bras répondent maintenant, elle sent ses jambes, son cou, sa tête, une mèche de cheveux sur sa joue, et le voit lui, lui !

Elle puise dans son corps le peu de force qu’elle a récupéré, elle la rassemble entièrement en elle, elle veut aller vers lui, vers sa bouche, aller la chercher sous son masque. Ses lèvres asséchées rêvent de boire à ses lèvres, elle arrive à soulever sa tête au prix de mille efforts, malgré son corps qui lui crie de ne pas bouger, malgré la douleur qui irradie le long de son dos.

Elle s’approche, millimètre par millimètre, avec ténacité, un seul but, ses lèvres, les sentir, les goûter, boire la vie, être à lui…


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osgiliath
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MessageSujet: Re: Premiers émois auprès de toi   Premiers émois auprès de toi Icon_minitimeVen 4 Mai - 21:26

C’est elle… Miracle… Elle a les yeux ouverts… Mais que fait-elle ?

Elle essaye de se relever… Elle veut parler…

* Osgiliath pose son doigt sur la bouche de Louvi… *


Ne dit rien petite Louvi, je suis là…

Il la repousse contre la peau et la couvre d’une couverture bien chaude car l’essuie commençait à méchamment laisser paraitre le corps nu de la jeune elfe.

Dors… Ne crains plus rien… Je reste là…

Osgiliath voit les yeux de Louvi se clore à nouveau. Une joie indéfinissable le hante. Elle n’est pas morte…

Plusieurs minutes se passent et osgiliath commence à s’embêter…

Bon, je n’ai pas grand-chose à faire moi dans cette chambre… Personne à tuer, à égorger, à écarteler… Personne… A mais si, je vais tenir les comptes de ma collection.

Osgiliath s’attable à son bureau, sort d’un tiroire un carnet couleur sang de taille moyenne, un vieille encrier et une plume. Le voila qu’il se met à écrire des mots dans une langue incompréhensible… Peut-être un langage codé… Qui sait…
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Louvi
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MessageSujet: Re: Premiers émois auprès de toi   Premiers émois auprès de toi Icon_minitimeJeu 10 Mai - 15:36

Il pose son doigt contre ses lèvres, la force à se recoucher, elle n’a plus de force, elle lui obéit.

Emmitouflée à nouveau elle ferme les yeux et s’endort, épuisée. Sa respiration a retrouvé un rythme régulier, elle dort. Dans son sommeil elle s’agite un peu, mais rien d’alarmant, quelques mauvaises pensées sûrement.

Des couleurs commencent à revenir sur ses joues devenues si blanches, elle a bien chaud enroulée dans sa couverture, elle se sent si bien près de ce feu qui berce son sommeil de doux crépitements.

Dans ses rêves, elle le voit, qui la regarde, qui s’approche d’elle, si proche à la frôler. Elle relève son visage vers lui, ses yeux cherchant à croiser ceux du centaure. Elle s’appuie contre le mur, veut ses mains sur sa peau, veut sa peau sous les siennes.

Elle cherche à voir derrière son masque, savoir enfin. Découvrir chacun des traits de son visage, passer sa main sur ses joues, le sentir frémir quand ses doigts iront s’aventurer dans son cou, puis revenir caresser ses lèvres d’un lent effleurement. Elle rêve, qu’enfin il veut d’elle, qu’enfin ses bras l’enserrent, qu’enfin il la soulève, la serre contre lui, le dos collé au mur. Elle rêve de sa bouche parcourant son corps, de ses lèvres prenant les siennes, de ses mains plaquées sur ses hanches, elle rêve et elle s’agite de plus en plus.

Ses lèvres laissent échapper son nom, dans un faible murmure.

Osgiliath…

Elle se retourne, le cherche, près d’elle, allonge un bras à peine sorti de la douce chaleur où il était caché, tâte la place a côté d’elle, et sent le vide. D’un bond elle se relève, les cheveux emmêlés.

Une main posée sur le sol, l’autre retenant la couverture pour voiler sa nudité, avec des yeux encore ensommeillés elle cherche le centaure et crie son nom.

Osgiliath …

Elle tourne la tête vers la table où il travaille en silence et son regard s’abaisse lorsqu’il redresse la tête.

Elle a vu l'indifférence dans son regard à moitié caché par le masque. Un objet posé sur la cheminée qui serait tout à coup tombé à terre aurait eu le même effet. Elle cache sa tristesse en regardant les flammes qui dansent près d’elle, et une larme glisse sur ses joues, aussitôt asséchée par la chaleur du foyer.

Elle reste quelques secondes immobiles à contempler le feu dans la cheminée, puis se lève tout en s’enroulant dans la couverture qui lui sert de seconde peau. Elle s’approche lentement de la fenêtre, regarde dehors et lui demande

Pourquoi me retiens-tu prisonnière Osgiliath ? Pourquoi m’obliges tu à vivre près de toi, si tu ne veux pas de moi ?

Elle pose son front contre la vitre humide de rosée matinale, et continue d’une voix étouffée

Je voudrais tant que tu sois fier de moi mais je ne sais pas comment faire pour être digne de toi. Tu es si froid avec moi, si distant, je veux que tu m’apprennes à devenir … mauvaise … puisque tu me trouves … si …

mièvre.


Ce dernier mot meurt sur ses lèvres pendant qu’elle ferme les yeux pour cacher les larmes qui sont venus les remplir.
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